Et pourquoi tu veux faire un blog ?
« De l’audace, que diable, de l’audace ! »
Quand j’étais enfant, j’écrivais. J’écrivais des histoires… J’inventais. Je parlais de moi aussi. Je tenais un journal, mais j’avais également la fâcheuse tendance à écrire sur des feuilles volantes. En général, je les oubliais partout, chez une grand-mère, sous le coussin d’une chaise, dans la salle de bain, dans un carnet d’école... J’étais pourtant effrayée à l'idée que quelqu’un ne tombe dessus. J’avais un peu honte. En grandissant, c’est un peu resté, par manque de confiance. Pourtant, je passais des heures et des heures devant mon ordinateur à écrire des nouvelles, des romans, des histoires kitches et clichés mais que j’avais inventé quand même…
J’aimais écrire. Et puis, à un moment donné, j'ai arrêté de le faire. Je ne sais pas trop si je n’ai plus ressenti ce besoin ou si j’avais vraiment trop honte pour poursuivre, mais je ne l'ai plus fait, plus comme ça par plaisir. Je croyais être incapable de produire quelque chose de bon, de beau, de correctement construit, d’agréable à lire, quelque chose qui serait intégralement bien, dont on ne pourrait pas dire « c’est cliché », « ce n’est pas très original », ou pire « ça ne te ressemble pas »…. Est-ce seulement possible ? Avant de plaire à tout le monde, il faut déjà se plaire à soi, non ? J’ai arrêté d’écrire.
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Essayer
Quand j’ai commencé à lire des blogs, j’ai eu envie de m'y remettre. Mais pendant longtemps, je ne trouvais pas le courage de ne m'y lancer qu'à moitié. Les autres y consacraient tout leur temps ou presque, comment rivaliser ?
Je n’avais pas les idées, pas l’audace, et puis, pourquoi faire un blog ? Pour dire quoi ? Pour parler à qui ? Montrer quoi ? Prouver quoi ?
J’entendais autour de moi, c’est un peu « superficiel », c’est « matérialiste »… "Les filles qui font des blogs, c’est comme les vendeurs qui sonnent à ta porte pour te vendre des trucs, sauf qu’on trouve ça normal".
Je ne veux pas être de celles-ci. Je ne suis pas plus légitime dans une catégorie. Et quand bien même je ne serai qu’une parmi tant d’autres, ça me ferait plaisir d'essayer et je crois que c’est déjà une raison suffisante pour s’autoriser à faire un blog. Peut-être est-ce présomptueux de penser qu'on a quelque chose à apporter. C'est peut-être vain au vue de cette multitude de contenu qui inonde la toile.
et puis il y a eu cette prise de conscience écologique.
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Une cause et une conséquence
Face à toutes ces mauvaises nouvelles écologiques, environnementales, sociétales, je me suis sentie abattue. Comment faire pour vivre sans fermer les yeux sur ce qui se passe ? Comment faire pour s'engager pour un monde meilleur ? Comment faire pour changer les choses à mon échelle ? Est-ce seulement en mon pouvoir ?
Parce que ma consommation ne dépendait que de moi seule, je me suis lancée dans un mode de vie zéro déchet en prenant en compte au fur et à mesure tous les autres aspects qu'implique cette démarche : le minimalisme, le local, l'éthique, l'humain etc. J'ai constaté qu'il y avait encore à faire, à dire, à rassembler. Je ne trouvais pas tout ce que je voulais sur la toile. J'imaginais un site qui rassemblerait différentes études, plusieurs domaines et qui proposeraient des synthèses sur des sujets variés. J'avais envie et besoin de cela pour m'aider dans ma propre démarche. Pourquoi pas les autres ?
C'est ainsi que j'ai donné corps à cette petite Odette, pseudonyme symbolique. Elle est le fruit du terreau littéraire dont je suis issue (voir A la recherche du temps perdu) et une référence aux astuces de grand-mère. Le bon sens est mon credo. J'imagine ce blog comme une ressourcerie digitale. On y trouve donc des réponses aux soucis du quotidien. Comment se mettre au zéro déchet d'abord et puis comment se meubler durable ? Quels objets ou entreprises privilégier pour penser le monde de demain ? J'y partage mes réflexions et mes coups de cœur sur les alternatives éco-responsables qui existent.
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"Il n'y a pas de petits gestes quand on est des millions à les faire"
Je pensais vraiment qu’il fallait avoir une bonne raison pour commencer un blog mais je ne voulais pas me l'avouer. J'ai donc d'abord refusé de me cantonner à un seul domaine et je m'y suis perdue. Puis j'ai réalisé que je voulais effectivement me battre pour une cause. Ce blog, soutenu par Instagram, pouvait donc devenir un bel intermédiaire.
Je ne pense plus qu'il est vain de vouloir s'engager pour un monde meilleur, même si cela semble n'être qu'une goutte d'eau. Il y a encore à écrire sur le monde de demain et il y a encore à semer pour le préparer. Et "ce n'est pas parce qu'on ne peut pas tout faire qu'il ne faut rien faire du tout"...
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Merci
à ma famille de me soutenir dans ce projet,
à mon bien-aimé d'être un critique constructif et un éternel sceptique,
et merci à vous autres qui me lisez et me suivez dans cette aventure, même si vous n'êtes pas nombreux...